Distribution des douceurs : plaisir des rencontres
Jacqueline nous accueille avec son fils,qui séjourne chez elle de temps en temps.Elle
est plutôt en forme, elle conduit toujours.Comme son fils,elle regrette l’absence de boulangerie dans le quartier, et de décoration de Noël derrière la gare.Elle trouve que le quartier a bien changé, il y a moins de commerces.Son immeuble, dans lequel il y avait des problèmes,est plus calme depuis quelque temps. Ça va plutôt bien pour elle, elle est très entourée par son fils.
Raymonde habite une jolie petite maison en face de la résidence de Jacqueline.Elle s’occupe beaucoup de son jardin, et de ses géraniums dont elle est très fière.Forcément, l’hiver, c’est plus difficile.Son mari et sa fille sont décédés il y a une douzaine d’années,et elle ne parle plus au reste de la famille.Son chat lui tient compagnie,et une amie lui fait ses courses.Elle s’occupe en lisant un peu,mais elle ne peut pas trop marcher à cause de ses problèmes de genoux.Elle fait le tour de son jardin.Nous lui parlons des après-midi jeux,mais cela ne l’intéresse pas .Elle dit ne pas recevoir le journal du CAR…
Nous allons ensuite chez Madeleine, que nous connaissons déjà.Elle ne change pas,elle reste assez autonome pour ses 89 ans.Elle se déplace avec son déambulateur pour aller au Spar tout proche.Quelqu’un vient lui faire ses courses une fois par semaine.Elle nous montre des photos de son arrière petite-fille d’un mois.Elle dit qu’elle ne voit pas souvent sa famille. Son fils qui est à Paris ne l’appelle pas.
Ce n’est pas simple de trouver madame K, son nom n’est pas sur la boite aux lettres,et son numéro de téléphone est faux.Une voisine nous aide,et nous finissons par trouver la bonne porte,sur laquelle ne figure aucun nom.Nous ne verrons pas madame K, Sultan de son prénom,qui ne parle pas français,c’est sa fille qui nous reçoit sur le pas de la porte.Cette dame vit en famille,elle n’est pas isolée.Son souci ,c’est qu’elle attend sa carte d’invalidité,mais sinon,tout va bien…
Enfin, nous allons chez Jeannine, qui nous invite à nous asseoir dans son joli petit appartement.Il appartient à son fils, il l’a rénové pour elle.La machine à coudre trône sur la table,Jeannine aime beaucoup la couture.Elle nous explique qu’elle vit seule depuis longtemps, elle a divorcé,elle s’est habituée à la solitude.Elle voit beaucoup ses petits enfants,sa petite fille déjeune avec elle tous les jours,son petit-fils est très gentil .Son fils aussi est gentil,c’est plus compliqué avec ses deux filles qui sont à Rennes,et qu’elle ne voit pas,ou peu...On sent que Jeannine a besoin de parler.Elle fréquente un peu deux voisines,mais elle dit que ce n’est pas facile de se faire des amis « on ne connaît pas les gens ».Nous lui parlons du quartier, des jeux, mais on la sent réticente.Elle répète qu’elle s’est habituée à la solitude, et que cela lui convient.Elle sort pour faire ses courses, et pour marcher un peu.
Marie Claude et Véro
Cela fait plusieurs années que j’amène les douceurs à Colette. Nous avons du plaisir à passer un moment ensemble ; cette année, elle n’est pas seule. Une de ses petites filles, en apprentissage à Ploufragan, vient passer une semaine chez elle chaque mois. Elle approche les 90 ans et a toujours bon pied, bon œil. Elle a arrêté d’utiliser sa voiture pour les grands trajets. Mais l’utilise toujours pour les courses proches en particulier le marché de Ploufragan qu’elle adore. Elle fréquente aussi les commerces du quartier. Elle ne comprend pas suppression de la navette rose.. Elle me raccompagne à la porte et me montre les décorations du hall d'entrée réalisées avec ses voisins.Nous nous sommes donnés rendez vous le 10 janvier pour les vœux du CAR..
Marcel est en bonne forme cette année. L'an dernier , il sortait d'une opération. Il m’accueille dans son salon avec sa compagne. Ils alternent les séjours entre St Brieuc et St Quay. Propriétaires d’un camping car, ils apprécient les voyages. Récemment ils sont allés sur la route des Abers et même au Portugal. Ils prennent leur temps. Ils sont aussi adeptes du camping sauvage. Ils ont eu l’occasion aussi de dormir sur des parkings avec des routiers dont ils aiment la compagnie. L’accès aux centres des villes est plus compliqué. Ils aiment utiliser encore les bonnes vieilles cartes routières. Ils sont clients de la crêperie Bleu Marine et attendent de découvrir la nouvelle pizzéria à emporter de l’Impasse du Pré Tizon.
Nous nous voyons aussi chaque année avec +[Marie pour les douceurs. Mais, elle m’appelle parfois quand elle a un soucis avec son téléviseur. Elle le fait, d’ailleurs moins, car un jeune couple est venu s’installer en face de chez elle . Ils sont très gentils, dit-elle et toujours prêts à l’aider. Les journées sont un peu longues car elle a beaucoup de mal à se déplacer. Elle a la maladie de Parkinson qui lui provoque des problèmes d’équilibre. Ses enfants viennent tous les mois de Paris pour la voir et elle passera Noël avec eux.Elle a repris mon numéro de téléphone.
Alain
Comme chaque année, des bénévoles du CAR vont à la rencontre de personnes de plus de 75 ans du quartier. Cette opération est initiée par la ville de St Brieuc. C'est l'occasion de rencontres..